-Biscotte- : "Saaaluuuut petite copine, toute fine, n'aie pas peur de moi, je suis une gentille, je ne vais pas te faire de mal ! Je suis tellement contente de te rencontrer ce matin !"
-La gentille petite copine- : "J'ai quand même peur, enfin, un peu. Je ne te connais pas. Mais c'est vrai que tu n'es pas agressive. Alors tu crois que je peux arrêter de reculer, parce que si je continue je vais m'écrouler sur la chaussée. En plus je tremble de froid. Vivement que je rentre chez moi bien au chaud ! On se reverra peut-être, mon papa t'aime bien."
-Biscotte- :" Là je suis abasourdie. On est en pleine ville et je vois des petits chevaux. Enfermés dans un enclos le long de la maison. Ça alors, ça n'est pas courant. Vous avez l'air de vous ennuyer mes pauvres petits copains. Les jours doivent être longs, sans galoper, sans vous distraire dans l'herbe !"
-Les poneys- : "On n'a rien le droit de dire à des étrangères. Tu n'as rien besoin de savoir. Passe ton chemin étrangère et ne télépathe pas sur ce que tu ne connais pas !"
-Biscotte- : "Bon ! J'obéis, je passe mon chemin, mais ma
curiosité est très piquée!"
-Texie- : "Ah que c'est bon de pouvoir se chauffer enfin le dos dans la chaleur de Grand Ennemi. Il n'y a que comme ça que je le supporte, dans la maison. Et quand j'ai trop chaud je peux bouger, l'idéal !"
-Biscotte- : "Et après avoir pattouné presque 5 kms ce matin, quel bonheur de pouvoir enfin se reposer."
-Biscotte- : "Dépêche toi ma Texie, il commence à pleuvoir, il va falloir courir pour se mettre à l'abri !"
-Texie- : "Pfou, pfou, pfou, pfou, oui, oui, oui, j'essaie d'arriver, je me dédouble pour arriver à pattouner plus vite. Il me faudrait autant de pattounes qu'un mille pattes pour rester à ta hauteur. C'est que je me suis bien fatiguée hier alors aujourd'hui je suis à la peine. Mais je ne veux pas remonter dans la poussette, il y a trop de pipimails qui m'appellent."
-Biscotte- : "Oui, je sais, mais accélère quand même. Enfin.... S'il pleut trop papa nous mettra toutes les deux dans la poussette sous la protection. Mais comme on n'y voit rien dès qu'on est là-dessous je préfère pattouner très vite. Au fait, sais-tu que Docteur Vampire a téléphoné ce matin à maman ? Il lui a dit que je souffrais d'une entérite éosinophile !!!! Tu comprends quelque chose toi ? Tout ce que je sais c'est que je vais devoir être traitée avec un infini petit dosage de cortisone tout le restant de ma vie. Pas grave si ça me permet d'aller très bien, comme ces jours-ci où le syndicat des tuyaux du bibide en a fini de récriminer après tout le monde !"
-Texie- : "Et la pharmacie s'agrandit ! C'est maman qui va être contente !"
-Biscotte- : "Héhéhéhé, oui oui maman j'ai choisi ton oreiller pour faire un gros dodo. Il sent bon, j'y suis super bien installée. Tu ne voudrais quand même pas que j'aille dans le couffin alors que je peux coloniser ce gros oreiller. Ne me regarde pas comme ça, je n'en partirai que par la force. Enfin.... Doucement hein ? Tu n'as qu'à juste me le demander gentiment et je sauterai de cet endroit magique! Je suis une gentille."
-Texie- : "Tu m'as pris MON oreiller, méchante. C'est moi qui aurais dû pouvoir m'y prélasser. Il va falloir que je sois aux aguets demain matin si je ne veux pas me faire piquer MA place."
-Biscotte- : "Pas mal non plus comme ça. Et là je ne te pique pas TA place parce que tu ne sais absolument pas mettre le fouillis comme moi. Je suis douée pour ça, je sais faire. Papa m'a emmenée faire un mini tour sous la pluie, alors comme ça je suis bien au chaud et au sec."
-Texie- : "Oui mais tu vas voir, tout à l'heure, on va carrément aller se promener sous la pluie. Oui Mademoiselle, sous la pluie. Un peu sous la protection dans la poussette, et beaucoup à pattounes. Et puis ça s'arrêtera de pleuvoir et on aura une bonne partie au sec. Avant l'ondée suivante. Ce sont les giboulchiennes de mars, qui font rien qu'à nous embêter !"
-Texie- : "Maman est partie ! Ma Biscotte, où est-elle ? Je suis paniquée. Je ne consentirai à avancer une pattoune, puis deux, puis trois, puis quatre, je sais compter hein, que lorsque je la verrai !"
-Biscotte- : "Mais regarde, la voilà, elle arrive. Tu ne la vois pas ?"
-Texie-: "J'y vois tout flou, mes yeux ne sont plus aussi bons que dans le temps. Tu crois que c'est elle, je vois une image toute tremblante."
-Biscotte-: "Bien sûr que c'est elle et je peux te dire qu'elle se dépêche de revenir. Elle vient d'aller jeter ton kk dans une poubelle faîte pour cela."
-Texie-: "Ah oui, c'est vrai, je lui ai fait un beau cadeau ! Elle aime bien nos cadeaux, surtout quand ils sont beaux comme en ce moment. Nos syndicats des tuyaux du bibide sont complètement calmés. Ils ont obtenu satisfaction pour toutes leurs demandes. Espérons que ça va durer encore longtemps ! Au moins jusqu'aux prochaines élections des nouveaux délégués."
-Biscotte-:"En tout cas j'ai pris tous mes médicaments sans faire d'histoires. Et ça n'est pas encore fini, j'en ai au moins pour 14 jours encore. Mais c'est pour la bonne cause et comme j'ai très faim je ne me fais pas prier."
-Texie-: "Ah ça y est, maman est revenue, on peut continuer la promenade tranquillement. Il ne pleut pas ce matin il faut en profiter avant le déluge de cet après midi."
-Biscotte- : "Ah enfin on s'occupe de moi, enfin ! Ah ce Rémy, il fait tout pour m'exciter. Est-ce que je peux m'envoler pour rattraper mon coin-coin ? Non, je suis par terre sur mes 4 pattounes, bien trop lourde pour sauter aussi haut. Mais je l'aurai ce coin-coin, dès qu'il va atterrir je vais le choper et le ramener à Rémy pour qu'il le renvoie dans les airs. Quelle journée magnifique, je comprends pourquoi papa et maman étaient aussi occupés ce matin. Je n'ai eu droit qu'à un mini tour pour satisfaire les tuyaux du bibide, très contents, très obligeants, rapides, impeccables. Et ma Texie a eu un tour encore plus mini. Mais elle est tellement rapide à répondre aux sollicitations de son syndicat personnel que ça lui a suffi. On fera bien mieux demain, s'il ne pleut pas, parce que ce soir c'est le déluge."
-Le coin-coin - : "Waiiiiiiiis, je vole, encore et encore. J'ai à peine le temps de sentir les morsures de Biscotte que je m'envole à nouveau. Ah ça fait du bien, je me sens rajeunir. Et j'ai été l’Élu, le seul à avoir l'honneur d'être lancé, ramené. J'ai même le tournis tellement je suis passée d'une main à l'autre de Rémy, devant, derrière lui, et on recommence. Pfiouuuuu je m'en souviendrai toute ma vie de cette séance follement amusante. Mes petits copains sont tous jaloux. Je biche. Mais ce soir je suis bien content de retrouver la pile des copains pour me reposer et récupérer. On sent que je manque d'exercices !"
-Biscotte- : "Papa reviens.... pourquoi ne m'as tu pas emmenée avec toi pour jeter nos kk dans la poubelle prévue pour ça ? Je te préviens, je n'avancerai pas une seule pattoune, une seule griffouille, jusqu'à ce que tu aies retraversé la rue. Je suis une chienne de troupeau et vous êtes mon troupeau. Si je ne peux pas te courir après pour te ramener vite fait je suis malheureuse. Et tu ne voudrais pas me rendre malheureuse, hein ? Tu es un gentil papa qui fait tout pour nous rendre heureuses. Et maman qui tire sur ma laisse, je vais étouffer. Enfin, on a une promenade normale ce matin, c'est formidable. Ne la gâche pas s'il te plaît."
-Texie- : "Mais ne t'inquiète donc pas ma Biscotte, il s'agit de quelques secondes d'absence, pas de quoi s'affoler. Et qu'est ce que tu dirais si tu étais à ma place, impuissante, retenue prisonnière dans cette poussette ? Je veux descendre, j'ai plein de choses à raconter aux copains, je déborde d'idées, je dois laisser plein de cadeaux. Il ne pleut pas, il faut en profiter. Les montagnes sont toutes blanches au loin mais ici tout est bien sec. L'idéal pour mes pipimails. Je dois continuer mon roman fleuve. Allez, hop, on repart, avec ou sans papa, mais de préférence avec papa. Et.... demain est un autre jour !"
-Biscotte, Texie- : "Maman, qu'est ce que tu as ? Tu n'as pas l'air en forme du tout ! Pourtant ce matin, en promenade, ça avait l'air de bien aller. Même que tu marchais rudement vite. Dis, tu vas quand même nous préparer nos croquettes maintenant que tu nous a toilettées ? On se fait du souci nous !"
-Maman- : "Mais oui les puces, elles sont déjà prêtes, et si c'est papa qui vous les donne ce soir ça ne fera pas de différences avec moi. Je vais me reposer et demain je serai en pleine forme, ne vous inquiétez pas !"
-Texie- : "Qu'est ce que j'apprécie d'être au chaud et au sec. Figurez vous que ce matin on a fait toute la promenade sous la pluie. Mais franchement, moi, ça ne m'a pas gênée. Je pleurnichais dès que papa me remontait dans la poussette. En plus on était très tranquilles, personne ne se promenait. Je me demande bien pourquoi ! C'est très agréable pourtant et tout sent tellement bon. Bon, quand même, j'étais contente de rentrer pour avoir les croquettes de récompenses. Il ne faut pas les dédaigner, c'est un aimant à pattounes très puissant."
-Biscotte- : "Même moi j'ai dû aller dans la poussette parce que, à un moment il pleuvait vraiment beaucoup. Je n'ai pas apprécié et je l'ai fait savoir à la direction. Je préfère pattouner et être séchée au retour. L'exercice il n'y a rien de mieux, régulier bien sûr, qui entretient nos muscles. Et croyez moi, je suis très musclée. Heureusement que maman allait mieux aujourd'hui, j'aime bien quand c'est elle qui tient ma laisse. Je m'efforce de pattouner tout près d'elle, sagement. Je suis Miss BisHyde et Miss BisJekyll.
-Texie- : "Papa ? Mais ? Si Biscotte te mange toute ton oreille, qu'est ce qui va me rester ? L'autre ? Non, ça n'est pas amusant, je veux celle qui intéresse ma Biscotte !"
-Biscotte- : "slurp, slurp, slurp, mais qu'est ce que c'est bon ! Je ne m'en lasse pas. J'ai vu Miss Doudou faire ça à papa tous les jours. Alors je me suis dit pourquoi pas moi ? Et j'ai continué. Dès que papa se baisse je lui nettoie son oreille, de fond en comble."
-Texie- : "C'est comme ça que tu lui montres ta soumission, je le comprends très bien. Mais enfin il faut m'en laisser un peu. Je ne peux plus me dresser sur mes pattounes arrières comme toi, impossible. Donc fiche un peu la paix à papa pour qu'il se baisse à mon niveau."
-Biscotte- : "Attends, il s'amuse comme un petit fou, j'en profite encore."
-Texie- : "Et puis il faut qu'on aille se promener, il fait un temps splendide aujourd'hui. On va remettre les léchouilles à plus tard."
-Biscotte- : "Tu as raison, j'abrège. J'ai hâte d'aller déposer mes super pièces jointes dehors, maintenant que tu m'en parles. Les tuyaux du bibide sont contents, heureux, ils ne sont plus en guerre, ils ne font plus la grève, le climat chiennal est totalement apaisé, mes médicaments me soignent impeccablement."
-Texie- : "Alors il n'y a que les tuyaux du bibide à être heureux et satisfaits aujourd'hui, parce que ça n'est vraiment pas le cas dans le pays où la grève est un sport national hautement pratiqué, pour tout. Il y aura bien de l'énervement, de la fatigue aujourd'hui. C'est la nationalité qui veut ça. Il vaut mieux être des petites shih tzus à 4 pattounes, qu'un humain à 2 pieds."
-Texie-
: "Oh ce soir je ne vais pas te faire concurrence ma Biscotte. Tu peux
avoir l'oreille de papa pour toi toute seule. Je me sens fatiguée et ce
matin j'ai eu du mal à faire la promenade. J'avais un peu mal à mon
épaule avant gauche. Mon arthrose je suppose ? Avec l'échauffement ça a
été mieux et j'ai pattouné plus facilement. ça n'est pas la joie tous
les jours mais je tiens le coup du mieux que je peux. Donc cet après
midi je n'ai pas trop bougé, je me suis reposée et j'ai attendu avec
impatience le moment des croquettes. J'ai même couru jusqu'à la cuisine,
preuve que ça va tout à fait bien ce soir. Mais pas au point d'essayer
d'atteindre l'autre oreille de papa. On verra demain !"
-Biscotte- : "Slurp, slurp, slurp, que je t'aime mon papa. C'est ma récompense. Tout à l'heure, quand maman m'a toilettée, je l'ai vue sortir ses ciseaux. Mais ça n'était pas du tout prévu, quelle surprise ! Enfin, j'ai eu droit à un gros rafraîchissement de ma barbichette et de mes oreilles. Je ne me suis pas regardée dans une glace parce qu'il n'y en a pas à mon niveau, mais je me sens plus légère. À chaque fois que je mangeais j'en avais plein les poils et je n'aime pas ça du tout. Comme ça c'est plus net, plus propre et ça me rajeunit. Je sens que maman va bientôt ressortir sa tondeuse, les beaux jours vont venir et le toilettage de printemps aussi. C'est bientôt l'heure de la séance sur le plateau tournant. Moi ça ira parfaitement bien, mais pour toi ma Texie ça n'est pas gagné !"
-Texie- : "T'inquiète ! Papa me soutiendra le temps qu'il faudra pendant que maman œuvrera ! On a l'habitude !"