MI - SEPTEMBRE 

BISCOTTE & MYRTILLE 

- Biscotte - : "Ne regarde pas Myrtille, il y a un pascopaincoincoin en bas, dans l'eau.  Où que nous allions ils nous suivent. Ils veulent pouvoir rapporter aux pascopainscygnes tous nos faits et gestes."

- Myrtille -: "Oh là là, on est espionnées. Et papa et maman que ça amuse. Pourtant on pensait être bien tranquilles à faire du shopping dans Colmar ce matin."

- Biscotte - : "Mais nous sommes bien tranquilles ! Tous les touristes montent dans les trois petits trains promenades pour ne pas se fatiguer. Comme ça pas grand monde dans les rues, on peut pipimailler tranquillement."

- Myrtille -: "Et on a rencontré plein de copains gentils, calmes, aimables, sauf un York qui aboyait contre tous les passants."

- Biscotte - : "Mais as tu remarqué toutes les boutiques qui ont fermé définitivement ? C'est une série noire, bientôt il n'en restera presque plus. Crois-tu que ce sont les achats sur le ninternet qui en sont la cause ?"

- Myrtille - : "Peut-être bien, regarde, maman et papa achètent nos bonnes croquettes et nos accessoires sur le ninternet ! Et plein d'autres choses encore !"

- Toutes les petites copines - : "Eh oui, c'est la tendance qui enfle, partout, dans tous les domaines. À commencer par le site des Poupons Frisés où tous vos petits frères et sœurs sont à vendre, depuis 19 ans maintenant. Pour le plus grand bonheur des papas et des mamans qui les adoptent. On est toutes, ou presque, témoins. Mais pour le moment une chose est sûre et certaine, demain sera un autre jour !"

     

- Myrtille - : "Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr qu'est ce que j'ai les crocs ce soir ! Ça me démange dans ma grande bouche vous n'avez pas idée. Pourtant j'ai toutes mes dents définitives depuis longtemps. Mais quand même j'ai toujours envie de mordre quelque chose !  Pourquoi tu ne fais pas comme moi Biscotte ?"

- Biscotte - : "Gnuuuuuuuuuuu ????? Tu ne vois pas que je dors ? J'ai fait plein de fouillis après ma sieste, ça m'a suffisamment fatiguée jusqu'aux bonnes croquettes de ce soir. Pas besoin de m'agiter. D'ailleurs, maintenant que tu m'y fais penser, j'ai partagé une sacrée partie de jeux avec papa tout à l'heure justement. Tu ne t'en souviens déjà plus ?"

- Myrtille - : "Ah oui, bien sûr. Mais ça ne me suffit pas du tout à moi. Il me faut de l'agitation en permanence. Vivement qu'on repattoune demain. Même ce soir pour les popots. Je suis jeune moi, il faut que je bouge !"

- Les petits nonos - : "Pitiéééééééééééé, Myrtille les grandes dents, pitiéééééééééééééééé. On rétrécit à vue d’œil, tous les jours tu nous amputes d'un petit morceau ! Ça fait mal. Et quand on sera trop petits on passera à la poubelle ! Oh quelle triste vie nous avons. On ne savait pas que ça se terminerait ainsi quand on nous à fabriqués à l'usine. On espérait se faire plein d'autres copains. Les pauvres copains, eux aussi sont détruits au fur et à mesure. On finit tous à la poubelle. "

- Toutes les petites copines - : "Oui, on a toujours été sans pitié pour vous les petits jouets. C'est la dure loi dictée par nos voraces et cruelles dentitions. Ça ne changera jamais. C'est ça où mordre nos papas et mamans, et ça, c'est strictement interdit. Mais parlons des pattounades. Vous avez vu ? On s'est bien débrouillées pour vous permettre de les faire au sec. Par contre pour demain on a un gros souci, une manifestation massive de pascopainsnuages est prévue, du matin au soir. On fera ce qu'on pourra pour vous épargner ça. Mais bon, demain est un autre jour, pas vrai ?"

- Myrtille -: "Dis  papa, qu'est ce que tu fais ? Mais c'est mon petit jouet que tu tiens, je le voudrais bien ! Regarde comme je suis calme, toute gentille, patiente. La sagesse incarnée, hein Biscotte que je suis sage ?"

- Biscotte - : "Heu............. Noooooooooooooon, à mon sens tu n'es pas sage du tout. C'est toi qui as abimé le petit jouet avec tes grandes dents nerveuses. Alors laisse papa officier tranquillement, ne l'énerve pas !"

- Le petit jouet - : "Aïe, aïe, aïe, j'ai affreusement mal. Hier Myrtille les grandes dents a arraché mon oeil. Ça fait mal ! Et dès que papa aura fini de me recoudre elle recommencera à tirer partout, sur tout ce qui dépasse. Papa tu me fais mal, tu aurais pu me faire une anesthésie générale, me mettre à l'infirmerie, en convalescence. Je ne sais pas moi, n'importe où mais pas me redonner à Myrtille les grandes dents ! Je souffre, oh que je souffre !"

- Myrtille - : "Alors tu as fini, oui ? Papa dépêche toi de couper ton fil. Je veux mon petit jouet, je ne veux que lui. Ça fait 48 heures que tu me l'as offert, il m'intéresse plus que tout. J'ai trop envie de le tirer, de le croquer, de le déchiqueter, il est à moi !"

- Toutes les petites copines - : "Et voilà, encore un triste sort pour un si gentil petit jouet. C'est vrai que ce temps pluvieux et venteux vous a empêchées de sortir aujourd'hui, de vous dépenser, de vous fatiguer. Nos petites pattounes n'ont pas réussi à repousser l'armée des pascopainsnuages en colère. Peut-être qu'ils vont réussir à avoir ce qu'ils demandent, on ne connaît pas bien leurs revendications. Ce sont des râleurs, jamais contents, jamais satisfaits qui ne connaissent que la colère. Mais peut être qu'ils feront une grosse grasse matinée demain. On verra bien parce que ça sera un autre jour !"

  - Les parentspascopainscygnes - : "Allez les enfants, on trace. Ne vous laissez pas distraire par ces petites quatre pattes qui ne parlent pas comme nous.
Allez, on avance, à la file. On va ailleurs, là où on ne nous verra pas, où on sera tranquilles. Allez, obéissez !"

" Là, c'est bon, je surveille !..."

- Biscotte - : "Figure toi, gentil copain, qu'on a été voir les pascopainscygnes. On les a trouvés bien hostiles ce matin. Ils se sont enfuis en nous voyant. Mais... D'habitude ils restaient sans bouger. On pouvait les contempler sans les faire fuir !"

- Le très mignon petit copain - : "Gnéééééé ????? Des pascopainscygnes, mais qu'est ce que c'est ? Jamais vu un truc pareil. Connais pas. Moi je ne vois que les barrières de mon grand jardin, les herbes, les arbres, et vous deux quand vous passez me dire bonjour."

- Myrtille - : "Ah bon ???? Tu ne sors jamais ??? Mais tu dois t'ennuyer tout seul. C'est pour ça que lorsque nous passons tu ne veux plus nous laisser partir. Fais attention de ne pas te blesser avec ta barrière."

- Le très mignon petit copain - : "Si je voulais je pourrais aller dans la rue. Je suis assez fin pour passer à travers les barreaux. Mais je n'ose pas, j'ai peur !"

- Biscotte - : "Heureusement ! Et si tu te perdais ? Et si quelqu'un te volait. ça serait affreux. Retourne vite dans ta maison, en sécurité! Nous, nous allons continuer la pattounade, il faut en profiter tant qu'il ne pleut pas !"

- Toutes les petites copines -  : "Il y a quand même des papas-mamans qui n'ont aucune conscience des dangers qu'ils font courir à nos petits copains. Il faudrait inventer un examen de passage pour qu'ils soient autorisés, ou non, à acheter, ou à adopter, un petit copain. Nous sommes sûres qu'il y aurait beaucoup de recalés. Il faudrait vraiment qu'on s'occupe de tout. Pour le moment nous avons assez de boulot autour de la table ronde avec les pascopainsnuages. Ils sont toujours aussi menaçants et furieux. Bon, on a assez travaillé comme ça pour aujourd'hui, on verra bien le programme de demain assez tôt. Pffftttt ça sera un autre jour."

- Myrtille - : "Cher, très cher petit copain, viens, laisse toi faire, que je fasse plein de grosses léchouilles. C'est que tu me plais terriblement toi !"

- Le très gentil petit copain - : "Hou là là, tu te calmes. Tu sais mon âge ? J'ai 10 ans ! Alors je n'ai plus trop envie de sauter sur tout ce qui bouge dans la rue. Hein Biscotte que tu comprends ce que je veux dire !"

- Biscotte - : "Parfaitement ! Et Myrtille m'énerve souvent à ne pas arrêter de bouger et sauter partout ! Moi j'ai envie de calme, de gros dodos tranquilles ! Elle ? Jouer, encore jouer et me piquer tous mes jouets !"

- Le très gentil petit copain - : "Oh ma pauvre amie, que je te plains. Moi je suis rudement content d'être tout seul chez ma maman. Personne avec qui la partager, le rêve ! Bon courage avec ta bougeaillone de copine blanche !"

- Toutes les petites copines - : "Ne discutez pas trop longtemps, les vilains pascopainsnuages se rassemblent pour une autre furieuse manifestation de colère. Ils vont vous arroser si vous continuer à vous faire des confidences. Cet après midi et ce soir ça va être pire. On commence à avoir des doutes sur nos pouvoirs magiques. Du coup, on ne peut pas prévoir du tout ce qui arrivera demain. Demain ? Oh après tout ça sera un autre jour !"

- Myrtille -: "Quoi ??????? Déjà ?????? Mais tu viens de me le faire maman!!!!! Ça recommence ???? Jamais tranquille !!!! Outch ma noreille, elle peut encore servir. J'avais pourtant l'impression que j'étais parfaite !!!!!"

- Biscotte - : "Parle pour toi !!!! Je sais parfaitement que je vais y passer dès que tu descendras de la table. Mais pourquoi nos poils poussent ils tellement vite, et longs ??? Pourquoi ???? Surtout les tiens, tu manges des croquettes à base de lion ???"

- Myrtille -: "Mais je n'y peux rien du tout, ça pousse, c'est tout !"

- Biscotte - : "Quand on a pattouné ce matin on était bien loin de penser qu'on se retrouverait toutes les deux tondues !"

- Myrtille -: "Dis donc, tu as vu ? On a fait une pattounade inhabituelle. On a fait tout un tour en ville, pas moyen de garer la voiture ! Il y en avait des centaines garées partout, partout !"

- Biscotte - : "Oui, papa a dit que c'était le semi marathon de Colmar. Où que nous allions les policiers interdisaient de passer."

- Toutes les petites copines - : "Comme ça vous avez pu découvrir un autre quartier. De notre temps on l'appelait le quartier Saint Judo, votre Daniel comprendra pourquoi. C'est un quartier très tranquille, personne dans les rues, peu ou pas de voitures, l'idéal pour une longue pattounade au sec. Parce qu'on a fait des heures sup dans la négo avec les pascopainsnuages. Ils ont finalement accepté pour aujourd'hui de monter la garde sans déborder. Super hein ? Demain ? Alors ça on verra bien, ce sera un autre jour de toute façon !"

- Myrtille - : "Mais qu'est ce que tu fais maman à t'attaquer comme ça à ma noreille ? Arrête, ça tire !"

- Biscotte - : "Ça ma vieille c'est de ta faute ! Tu n'avais qu'à pas manger gros popot cette nuit et t'en mettre dans ta noreille ! Maintenant que c'est bien sec ça a attiré l'attention de maman et il faut absolument qu'elle t'enlève cette boucle d'oreille, maintenant !"

- Myrtille - : "Ouillouillouille, elle n'y va pas doucement ! C'est que c'est complètement pris dans mes poils et ça résiste ! Qu'est ce que j'y peux, moi ? La nuit je fais gros popot et je mange, c'est tout ! Celui ou celle qui arrivera à changer ça n'est pas né, c'est moi qui le dis !"

- Biscotte - : "Tant pis pour toi, tu manges, tu en subis les conséquences ! Au fait, on est au marché couvert, ça a l'air d'être fermé aujourd'hui, et comme il y a peu de touristes c'est un peu mort."

- Myrtille - : "Ne t'en fais pas, dans deux mois à peine il y en aura tellement qu'on aura peur de se faire marcher sur les pattounes. Mais ça sera plus gai et animé. D'ici là combien de boucles d'oreilles maman aura t'elle dû m'enlever ? Au moins une fois par jour après les croquettes du matin !"

- Toutes les petites copines - : "Ah cette Myrtille les grandes dents, quelle incorrigible gourmande de gros popots."

- Miss Pin Up et Miss Texie - : "Elle au moins elle sait ce qui est bon. Qu'est ce qu'on s'est régalées nous aussi. Que de bons moments de dégustations ! Quand on a cette habitude là on n'en démord plus ! C'est trop bon ! Malgré les surveillances et gronderies de papa et maman ! Mais des boucles d'oreilles ? Non, nous c'était dans les moustaches ! Maman n'a qu'à bien se tenir, demain sera un autre jour ! "

- Biscotte - : "Vite, vite, si on tire un peu plus fort, à nous deux, maman va décoller."

- Myrtille -: "Oui, oui, je tire, je tire. Et on va où comme ça, à toute vitesse ?"

- Biscotte - : "Je n'en sais strictement rien mais j'y vais en courant. Tu as vu, quand on a quitté la maison il pleuvait terriblement. On arrive là, c'est tout sec. Il faut en profiter, alors dépêche toi de courir avec moi !"

- Myrtille -: "C'était le semi-marathon de Colmar dimanche, aujourd'hui c'est notre mini, mini marathon, et nous serons les gagnantes !"

- Biscotte - : "Quoique si maman s'essouffle il va falloir ralentir un soupçon !"

- Myrtille - : "Et on est où ? Je ne reconnais rien ! ça te rappelle des souvenirs ?"

- Biscotte - : "Cette route là ? Aucun. On a été vers Horbourg, on a tourné et on a erré sur ces minuscules routes jusqu'à ce qu'on trouve l'endroit idéal pour stationner la voiture. C'est tout ce que je sais !"

- Toutes les petites copines - : " C'est parce que vous n'avez pas vu le canal ! On en a fait des promenades le long de ce canal. On est sûres que tu le reconnaîtrais Biscotte. Une autre fois, tu verras. Ce matin on a repoussé les pascopainsnuages de nos petites pattes musclées pour que vous puissiez vous promener au sec. Ils voulaient encore stagner au dessus de vos têtes. On est trop fortes. Ça va s'arranger demain, faîtes nous confiance, ça sera vraiment un autre jour !"

- Biscotte - : "Dis Myrtille, ces planches, elles ne te rappellent pas quelque chose ?"

- Myrtille -: "Attends, je sens ! Mais c'est bien sûr, elles me rappellent les planches de Pontaillac."

- Biscotte -: "Mais tu ne trouves pas que la sauce de salade qui les borde, ici, manque de sel et de poivre. Même de croûtons ! Pas un coincoin, pas un pascopaincygne, vide,vide,vide !"

- Myrtille -: "Oh tu n'as pas le moral toi ! J'ai bien vu, on a croisé plusieurs copains, tu n'as pas eu la moindre envie d'aller faire leur connaissance !"

- Biscotte -: "Toi non plus ! Qu'est ce qui nous prend ? Je ne nous reconnais plus !"

- Myrtille - : "Ça fait plus de 4 kms qu'on pattoune ! À mon avis on est peut être un peu fatiguées. Après le mini, mini marathon d'hier, c'est sûrement un peu trop !"

- Toutes les petites copines - : "Oui, on a bien vu ! Vous êtes parties en courant de toutes vos pattounes, c'est normal que vous soyez un peu fatiguées maintenant. Qui veut aller loin ménage ses pattounes ! En plus grand ennemi a décidé d'être de la partie, il fait trop chaud et maman n'a pas emmené l'eau. Allez, vous allez vous reposer toute l'après midi, et après ces gros dodos vous serez à nouveau en pleine forme...... Pour la pattounade de demain....... qui sera un autre jour ! "