-Le copain-
: "Waaaafffff ce que tu es belle avec ton manteau jaune ! On te
voit rudement de loin, j'en suis abasourdie ! Et ça y est, me voilà sur
le derrière, quelle plaie, il fait tellement froid par terre, à cause de
toi je me gèle les fesses !"
-Biscotte- : "Pfioouuu je ne savais pas que je pouvais faire un tel effet à un copain ! Relève toi vite sinon tu vas attraper froid par là ! Mon pauvre copain, mais pourquoi ta maman ne t'a pas mis un manteau comme à moi ? Tu es tout en muscles, ça m'impressionne, mais tu n'as pas de graisse pour te protéger."
-Le copain- : "Et tu sauves les gens comme les Terre-Neuves ? Ton manteau ? On dirait une bouée de sauvetage !"
-Biscotte-: " Tu plaisantes ? Je ne sais même pas nager ! J'évite la moindre flaque d'eau. Par contre j'ai de la force dans les mâchoires, je soulève mes petits jouets sans le moindre effort !"
-Le copain- : "Moi aussi, et je tracte ma maman avec facilité ! Si je veux aller quelque part je tire et elle est bien obligée de suivre, ça m'amuse terriblement !"
-Biscotte-: "Ah ? Pas moi par contre, mon papa a plus de force que moi. Mais j'essaierai une prochaine fois, pour voir !"
-Texie- : "Alors, tu viens, on n'est pas à un défilé de mode là, il fait bien trop froid. Hé copain, qu'est ce que tu manges comme croquettes ? Tu pourrais les conseiller à ma maman, ça me donnerait plus de forces que celles qu'elle me sert en ce moment !"
-Le copain-: "Je n'en sais rien du tout, je n'ai pas encore
appris à lire autre chose que les pipimails. Le jour où je tombe sur une
publichité qui les décrit, je te la cryptouillerai dans un pipimail,
promis !"
-Biscotte- : "Oui ? Tu n'as jamais vu une concierge à sa fenêtre mon papa ? C'est moi ! Jusqu'à ce qu'on parte en promenade je compte vos allées et venues. Et ça ne me fait pas dormir ! Vous n'êtes pas des moutons tout de même ! Quoique.... il me semble que tu es à la recherche de moutons sous les meubles ? Moi je vais aller chercher mon petit jouet mouton si ça continue. Je m'y perds dans tous ces moutons. Et si je te suis comme un petit mouton ? Hou là là que de moutons. Bon, tu as fini de les traquer tes moutons, que nous sortions enfin. C'est que ma mission 008 s'annonce assez urgente. Et puis j'ai hâte de rencontrer, peut être, quelques copains, bref de me distraire autrement qu'à ma fenêtre ! "
-Texie- : "Fenêtre ? Où ça ? Je suis en train d'en ouvrir une, à l'espagnolette, dans mon crânillon. Les carreaux ont besoin d'être faits, je n'y vois pas très clair à travers. Tu n'irais pas faire un petit pipi sur le bac à pipis par hasard ? Parce que si maman donne une croquette de récompense ça va me réveiller tout à fait, et mes méninges seront comme neuves. Il n'y a rien de tel qu'une petite croquette pour me redonner toute mon énergie !"
-Texie- : "Dis ma Biscotte, tu as vu comme c'est beau ce qu'on voit par la fenêtre ? C'est souvent qu'on entend papa et maman dire que c'est magnifique. Ça ne veut jamais rien dire pour nous. Alors ce matin, pour une fois, on a le droit d'admirer le paysage nous aussi ! Quelle chance on a !"
-Biscotte- : "Oui, je vois ça ! Papa dit que ce sont les Alpes Suisses. Franchement, tu trouves vraiment ça beau, toi ? Tu pourrais te coucher sur ces sommets piquants comme des aiguilles ? Je préfère nos couffins moelleux, sans hésitation. Et puis il doit y avoir plein de neige humide, froide, brrrrrrr. Il fait bien meilleur dans le salon ! Moi, dans la neige, c'est automatique, je la lèche, on dirait du sucre. Et alors à moi la gastrite des neiges ! Pas cooooool !"
-Texie- : "Mais tu ne vois que le côté négatif ! Tu t'es levée d'une mauvaise pattoune ce matin ? Tu as mal dormi ? Tu as fait des cauchemars de vilains copains qui t'attaquaient ? Il fait beau, on va faire une jolie promenade, tout va bien ! Réjouis toi un peu."
-Biscotte- : "Mouiiii ! Je n'ai pas encore digéré mes croquettes du matin. Je vais refaire un petit dodo et ça ira mieux après. Tu as raison, c'est beau ! Mais ça n'est pas mon jus de croquettes, c'est tout ! Allez, on passe à autre chose !"
-Biscotte- : "Hiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Mais enfin maman lâche moi ! Je VEUX aller voir les petits copains ! Là, tu les vois ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Quoi j'ai une voix discordante ! Non ! Pas du tout ! Je suis juste excitée comme je ne l'ai jamais été auparavant ! Des bébés ragondins, mais enfin, tu as vu, tu as vu ? Hiiiiiiiiiiii- iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii-iiiiiiiiiiiiiiiiii ! Non je n'arrêterai pas de hurler, non ! Je VEUX les voir de près. Ce sont peut être des futurs petits copains. Ma vie pour des copains ! "
-Texie- : "Mais elle est complètement folle ma copine. Quand je pense que maman est obligée de la bloquer solidement dans ses bras sinon elle s'étrangle avec son collier. Et tout ça pour quatre malheureux petits bébés Ragondins qui ne rêvent que de tranquillité ! Est-ce que j'essaie de sauter de ma poussette moi ? Je les regarde de loin. Avec intérêt, soit, mais calmement. Je suis trop bien, au chaud sous ma couverture, pour essayer de bouger."
-Les bébés Ragondins- : "Vous entendez les copains ? Un bruit
strident comme ça ! Il y a le feu ? C'est les pompiers. Et papa 
et maman qui sont
allés faire leur aquagym en nous laissant tout seuls, sans protection !
Heureusement que nous sommes couchés au milieu de notre gigantesque
garde manger. S'ils ne reviennent pas on ne mourra pas de faim. Allez,
venez, nous allons nous serrer bien fort les uns contre les autres pour
nous tenir chaud. Mettez vos boules quies pour ne plus entendre ces cris
déchirants. Et digérez tranquillement cette bonne herbe si appétissante
!"
-Biscotte- : "Hiiiiiiiiii-Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii il faut retourner ici, je VEUX les revoir absolument ! Hiiiiiiiiiiiiiiii-Hiiiiiiiiiiiii Je leur apporterai du jus de croquettes, mes croquettes !"
-Biscotte- : "Je n'ai pas le moral ce matin ! D'accord, il fait beau, juste froid comme il faut, mais personne ne m'aime. Oh, oui, bien sûr, à part ma Texie et papa et maman ! On aurait dû revoir MES bébés ragondins, on aurait dû ! Et puis rien de rien, disparus MES bébés. Ils ont changé de garde manger apparemment. Je m'en souvenais vous savez, j'ai tracté mon papa jusqu'à leur nid d'hier, vide, vide, vide. Où sont ils ? Les reverrai-je un jour ? sniffffffffff.
Et ce n'est pas tout ! Il y avait plein de copains coinscoins, dès qu'ils m'ont vue ils ont filé dans l'eau. Ils m'ont fuie comme la peste que je ne suis vraiment pas. Peeeeersooooonnnnne ne m'aiiiiiime. snifffffff! "
-Texie- : "Mais si, moi je t'adore ma Biscotte. Je ferai n'importe quoi pour toi. A part te donner mes bonnes croquettes. Il ne faut tout de même pas exagérer. Il y a des priorités à respecter. On reviendra bientôt, tu les reverras sûrement TES bébés. Quel dommage que tu n'aies pas eu le droit d'en faire toi même, des bébés. Tu aurais été une super maman. Bon, je vais quand même descendre pour pattouner un peu. J'ai du retard dans mes pipimails et mes pièces jointes. Mais je dormais tellement bien quand papa m'a habillée que je dors encore. Miss Doudou me chante des chansons douces à mes oreilles, ça me berce !"
-Lespascopainscoinscoins- : "Vite, rassemblement ! On va plus loin, la peste est là ! Et encore, ce matin elle est silencieuse. Parce que hier elle nous a écorché les oreilles. Il vaut mieux la fuir quand elle est excitée comme ça. De toute façon elle ne parlera jamais le coincoin, c'est sûr. Elle est incapable de parler du nez, elle ne sait faire que des sons aigus. La honte ! En plus elle ne nous apporte jamais de miettes de pain, la radine ! Allez, on ne l'aime vraiment pas celle-là !"
-Texie- : "Admire la sportive ! Je viens de pattouner 2 kms ! Hein ? C'est pas mal quand même, pour mon âge ! Tu n'en reviens pas ? Autant hier je me sentais très fatiguée, autant aujourd'hui je pète la forme ! On ne m'arrêtera plus jusqu'à la porte de la maison. Ce petit temps humide à souhait me convient à la perfection !"
-Le gentil copain- : "Comment tu fais ? Moi je n'ai pas le droit de pattouner autant ! Ma maman n'apprécie pas ce temps là, elle a hâte de rentrer au chaud et au sec chez nous. Je t'envie ! As tu vu ma coupe de poils ? Élégante n'est-ce pas ? Je suis allé chez le toiletteur hier, ça m'a bien fait passer le temps. Sinon j'ai tendance à m'ennuyer un peu, tout seul."
-Biscotte- : "Mon pauvre petit copain. C'est sûr, ma Texie et moi on ne s'ennuie jamais. Quand ça nous prend on joue toutes les deux, ou alors on fait jouer mon papa. Et surtout, quand il fait son sport chaque jour, je lui saute sur le ventre, encore et encore. Je ne sais pas pourquoi il en attrape le fou rire à chaque fois. Et puis tous les jours on sort faire nos 4 à 5 kms. Heureusement il nous reste assez d'heures dans la journée pour dormir sereinement en récupérant de nos fatigues."
-Texie- : "Et ce matin figure-toi que maman avait changé de pantalon et je n'avais pas reçu les mises à jour. Quand je suis descendue de ma poussette j'ai tout de suite été voir si c'était elle en reniflant son mot de passe le long de sa chaussure. Rien ! J'ai été obligée de tout réinitiachienner. Il a fallu déposer un nouveau mot de passe, rouvrir mes narines, et je l'ai enfin identifiée. Pfiouuu cet informachique quelle perte de temps !"
-Biscotte-: "Mon instinct m'a dit de regarder sur ce muret ! Je crois beaucoup en mon instinct ! Des fois c'est pour des bêtises, des fois c'est intéressant ! Là je suis totalement perplexe, cette bouteille ne me parle littéralement pas. Mais pourquoi une bouteille vide a été posée là ? Ne devrait elle pas être dans une benne à verres ? À sa vraie place quoi ? Je suis habituée à ce que papa et maman ne laissent jamais une de mes missions 008 sur le trottoir, ou dans la nature, ils ramassent toujours, sans exception. Alors qui ose laisser une bouteille, comme ça, sans la jeter là où il faut ? Vraiment je ne comprends pas. Et encore c'est une bouteille intacte ! A chaque promenade mon papa me fait zig zaguer pour ne pas que je pattoune sur des tessons de bouteilles cassées, éparpillés sur les trottoirs. C'est parfois le parcours du combattant. Il y a de quoi déprimer. enfin, on va continuer la promenade en faisant attention où je pose mes coussinets, il faut que je fasse mes 4 kms quotidiens en toute sécurité."
-La bouteille- : "Je suis abandonnée, seule, triste. Qu'adviendra-t'il de moi ? On me fera tomber sur le trottoir, par jeu, et on m'écrasera. Quelle triste vie que la mienne. Je ne sais même pas si j'aurai la chance un jour d'être ramassée, retraitée, pour renaître dans une autre bouteille. Peut être, si ça m'arrive, aurai je la chance de tomber sur quelqu'un de soigneux et attentif à la nature qui dégustera mon liquide et saura m'apprécier et me respecter. "
-Texie- : "Pfiouuuuuu vous n'êtes pas gaies toutes les deux. D'ailleurs moi non plus ! J'étais en pleine forme à la maison, et depuis que je pattoune ça ne va plus ! Fatiguée ! Dire qu'hier je cavalais gaiement sans me lasser. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Enfin, on va bien finir par rentrer, et à l'idée des croquettes de récompenses je retrouve du courage. Demain sera un autre jour !"
-Lecopainpascopainpontpaspontchat- : "NOOOON tu n'oseras pas ma passer au ras des moustaches ! Quand même, dis-moi que tu as trois sous de jugeotte dans ton crânillon noir ? Parce que moi je ne vais pas me pousser, ça non ! C'est MON trottoir, c'est MA rue, vas au loin étrangère à mon quartier ! Regarde moi bien dans les yeux, est ce que j'ai l'air de plaisanter ? Regarde le bout de ma queue, il te dit clairement que je ne me sens pas à mon aise, que je ne suis pas content, en fait que je ne sais pas trop ce que je vais faire. Heuuuuuu qu'est ce que je décide ? Heuuuuuu pfiouuuuuu je n'en sais vraiment rien ! Allez, il ne faut pas que je me laisse influencer par tes allures engageantes. Je vais être gentil, passe, sans t'arrêter surtout, et je ne te cracherai pas dessus ! Apprécie mes efforts ! Mais...... que vois-je ? Tu n'es pas seule ? Vous êtes deux ? Trop, c'est trop pour moi, vite, je fuis sous une voiture, à l'abri de cette meute de pascopainschiens ! On ne m'y reprendra pas à faire de la résistance comme ça !"
-Biscotte- : "Mais..... Je n'ai rien fait, je n'ai rien télépathé, je l'ai juste contemplé ce copainpascopainpaspontchat. Je me désole, je pleure intérieurement. Je ne pourrai jamais, jamais, jamais, me faire un vraicopainchat. Un vrai qui m'aime, veut jouer avec moi, se couche contre moi pour dormir avec moi, mon rêve se brise en mille morceaux !"
-Texie-: "Et as tu réalisé qu'il te piquerait tes croquettes ? Moi, c'est tout vu, je n'en veux pas. Ma petite vie auprès de toi me suffit, je suis heureuse comme ça. Tout ce dont je rêve ? Que rien ne change, jamais !"
-Biscotte-: "Il me piquerait mes croquettes ? Tant pis, je les lui laisserais, j'ai une âme de chat, j'ai été chat dans une vie antérieure, je renaîtrai chat, j'aime les chats, na !"
-Biscotte- : "wééééééééééééééééééé tu es là ! Tu ne t'en doutes pas, mais depuis 7 mois que je ne t'ai pas vu une seule fois, je ne t'ai absolument pas oublié ! Chaque fois que je passe devant ton jardin je scrute partout pour voir si tu es là. Et dire qu'il y a des gens qui osent prétendre que les copains chiens n'ont pas de mémoire. Pour moi tu es, comme mon grand copain chez mon Daniel, toujours présent dans ma mémoire. Alors, comment vas-tu ? Raconte !"
-Le copain- : "Bah moi aussi j'ai la même mémoire que toi ! Quand je vois un copain inconnu je lui aboie tout de suite dessus ! Mais pas toi, toi je t'ai reconnu immédiatement et j'ai accouru du fond de mon jardin pour te dire bonjour. Je vais bien, toujours la même routine tu sais, mais ça me convient. Je voudrais bien me promener autant que toi mais c'est toujours le même problème, ma maman travaille, alors elle a peu de temps pour me sortir. Ce qui fait que je suis peu au courant des potins du quartier. Tu dois en savoir mille fois plus que moi. Dis donc, il ne fait pas chaud ce matin. Je vais te laisser pour aller me réfugier bien au chaud chez moi ! Au plaisir de te revoir !"
-Texie- : "Coucou mon petit copain, viens me faire une
léchouille sur mon museau avant de disparaître au chaud. Tu te
souviens ? La dernière fois que nous nous sommes vus
Miss Doudou était encore avec
nous. Elle nous manque, tu n'as pas idée !"
-Le copain- :"Si, si, je comprends, et je m'en souviens, elle était venue me dire bonjour aussi. Elle pattounait rudement bien pour son âge. Mais tu sais qu'elle est au paradis des petits chiens et qu'elle nous télépathe toujours qu'elle nous aime. Elle n'est jamais bien loin!"
-Texie- :"Tu as raison ! Ce matin elle a boosté Grand Ennemi pour qu'il déchire le vilain brouillard qui était tombé. Elle est très efficace. Allez, je continue à pattouner. J'ai un départ vraiment difficile, ça va s'arranger, l'huile de mes articulations va se chauffer et je vais battre un record. Enfin..... un tout petit !"
-Biscotte- : "Est-ce que tu as idée, mon papa, que je viens de pattouner plus de 5 kms ! J'ai soif, j'ai faim, et tu fais tout pour me faire jouer ? Et je suis incapable de résister, je suis faible, je n'ai pas de volonté ! J'adore mordre dans ma bouteille. Rappelle-moi quelle forme elle avait il y a 9 ans ? Ronde ? Hé bien !!! La pauvre elle est rudement plate maintenant ! Ça ne fait rien, c'est comme ça qu'elle m'attire le plus !"
-Texie- : " Pfiouuuuu, moi ? Fatiguée ! Cette chaleur, ce vilain grand ennemi, pfiouuuu, vivement que je fasse mon gros dodo ! Mais bon, mon coin-coin personnel me fait des sons entraînants, je n'y résiste pas non plus. Je me sens en pattounes quand même. Il y a encore deux semaines c'était moins bien, là, quand je pattoune, je sautille, c'est une grande nouveauté."
-Le coin-coin- : "Il n'y a pas que les pattounes qui sautillent ! Les quenottes aussi, et avec force ! Je ne vais pas finir sur la table d'opération bien sûr mais quand même, je les sens passer !"
-La bouteille- : "Oh bah moi, heureusement que je suis en plastique résistant ! Parce que sinon je finirais dans le bac de récupération pour les plastiques. Mais j'en ai vu d'autres, Biscotte perdra ses dents avant de réussir à me déchiqueter. J'ai encore de bonnes parties de mordillages devant moi !"