-Biscotte- : "Tu sais ma Texie, tu as bien fait de ne pas vouloir venir. Il pleut, mais il pleut ! Depuis avant hier soir ça n'arrête pas. Il faut mon envie de me dégourdir les pattounes pour accepter de sortir. C'est vrai qu'avec papa et mon Daniel je pattoune à toute vitesse. Je joue à cache cache avec les gouttes d'eau, mais je dois reconnaître que ce sont elles qui gagnent. Je vais avoir droit au séchoir électrique à mon retour. Mais ça fait du bien, ça me change les idées, ça me donne de l'appétit !"
-Texie- : "De l'appétit ? Mais tu en as tout le temps. Si maman ne comptait pas les récompenses tu prendrais des kilos comme un rien. Moi, rester à la maison me convient très bien. En tout cas, pas de problème pour mes gros popots, je m'adapte à la situation. Je ne m'ennuie pas, je me repose !
Je monte la garde, des fois que le Royal Baby consentirait à montrer le bout de son nez ! Je suis très impatiente. Mais il faut reconnaître qu'il est bien mieux là où il est en ce moment que dehors à affronter la pluie comme toi!"
-Biscotte- : "Et figure toi ma Texie que j'ai rencontré un copain tout blanc. Peut être un bichon frisé, mais si mouillé qu'il ne ressemblait plus à grand chose. Je n'ai pas eu peur mais je n'ai pas vraiment cherché le contact, il était bien trop énergique et énervé pour moi. Je l'ai regardé faire ses bonds avec étonnement, en fait j'étais au spectacle. La pluie devait faire écran parce que je n'ai pas non plus compris ce qu'il me télépathait. J'étais quand même assez pressée de me remettre à pattouner. Ça n'est vraiment pas un temps à faire salon dehors."
-Le copain tout blanc- : "Snif snif, tu ne veux pas jouer avec moi ? Mais pourquoi ? Je connais les codes, je te les fais tous sous ton nez et tu ne me réponds pas ? Mais pourquoi ???? Oui je suis trempé, comme du jus de croquettes. Mon papa n'a pas jugé bon de me mettre l'imperméable. J'espère qu'il me séchera soigneusement au retour, sinon je risque d'attraper froid. C'est qu'il fait rudement frisquet ce matin. Tu comprends que je cherche à prendre de l'exercice plutôt que me planter sur mon derrière à attendre la reprise du pattounage. Allez, fais un effort, saute un peu avec moi ! Non ? Bon, alors, salut, peut être à la prochaine fois, quand il ne pleuvra pas !"
-Biscotte- : "Oh la journée a été très très dure ! Je n'en peux
plus. J'ai dormi toute la journée dans la voiture. A peine deux petites
sorties sur des parkings, entre deux pluies. Ça n'était pas la peine que
maman en rajoute une couche en nous disant qu'il pleuvait, on entendait
ça sur la carrosserie, ça n'a pas arrêté de tomber."
-Texie- : "Et puis on écoutait Autoroute-Info, ils ne parlaient que d'accidents, de ralentissements, de bouchons. On a bien cru qu'on n'y arriverait pas."
-Biscotte- : "Mais on est enfin à Vaux sur Mer. J'ai tout de
suite retrouvé mes repères. Je me suis précipitée vers le bon portail
comme si on n'était jamais parties. "
-Texie- : "Miss Doudou tu aurais été si bien. On a allumé le chauffage tout de suite, il fait bon. Papa et maman ont tout rangé, on a nos coussins partout, on est bien. Mais Miss Doudou tu nous manques tellement. S'il te plaît, veille sur nous du Paradis des Petits Chiens où tu es partie sans nous prévenir. On te cherche toujours. On t'espère."
-Texie- : "Bon ! C'est moumouille par terre et je n'aime pas mouiller mes coussinets ! Mais je vais faire un effort ! Si maman m'autorise à répertorier tous les pétales de toutes les fleurs, et à compter tous les brins d'herbes. J'ai de la chance, ce matin elle calque ses pas sur mon pattounage. Allez, je vais être gentille, je vais avancer doucement mais régulièrement. Je sais reconnaître la bonne volonté de maman. Mais si ça pleut plus fort.... Huuummm je vais traîner des pattounes !
En tout cas je retrouve un peu mes marques, parce que hier soir j'étais toute perdue. J'ai empêché papa de dormir jusque tard dans la nuit parce que je ne savais pas quel coussin choisir. Rien ne me convenait. J'allais, je venais, je faisais tic tic tic tic avec mes griffouilles sur le carrelage et j'inquiétais papa. Je promets d'être plus calme ce soir. Enfin.... J'espère l'être !"
-Biscotte- : "Enfin ! J'y suis ! Je leur télépathe en CanardVauxChien et ils me comprennent. Victoire. Alors tout de suite je leur ai demandé où étaient Monsieur Jars et Madame l'Oie, auxquels j'ai pensé toute l'année. Hé bien très grosse déception, ils m'ont répondu qu'ils n'en savaient rien. Que ça faisait un petit moment qu'ils avaient disparu. Est ce possible ? Je suis horriblement déçue. Alors comme je n'avais pas de miettes de pain à leur lancer ils sont repartis plus loin en quémander à des gens prévoyants. Mais ça ne fait rien, la connexion est passée, j'ai réussi mon examen de canardchien ! Avec mention très bien. Et je vais continuer à apprendre les subtilités du coincanage, vous allez voir je vais approfondir les études supérieures !
-Biscotte- : "Texie, Texie, regarde en bas, il y a un copain qui joue avec sa maman ! Ah s'il pouvait me regarder et venir jouer avec moi, ça serait la pattoune ! Est-ce qu'il ne devait pas pleuvoir ? Regarde, il fait beau ! C'est sûr que Miss Doudou nous protège de là haut et elle repousse les vilains nuages de pluie."
-Texie- : "Gnu???? Je ne vois pas le copain, je suis bien trop occupée à répertorier chaque brin d'herbe qui peut me passer sous la truffe ! Je suis hyper occupée ce matin, mais puisque maman est la patience même, je vais rudement bien pattouner. Le temps me convient, je carbure bien, et je ne m'aperçois même pas qu'on n'a toujours pas sorti la poussette du coffre ! C'est extraordinaire ! En plus j'ai très bien dormi, et donc papa aussi. Je me sens enfin à l'aise, chez moi, je suis sûre que Miss Doudou est venue me rassurer et m'expliquer qu'il était inutile de la chercher partout ! Je me sens bien !"
-Biscotte-: "Texie, Texie, regarde la mer qui descend ! Ça brille, elle est toute propre ! Allez, viens, on va faire quelques kilomètres, je sens que je pourrais aller à Royan sans fatigue, je tiens une forme du tonnerre !"
-Texie - : "Gnu ???? La mer ? De qui ? Où ça ? Mais regarde donc ce coin de muret, il recèle des trésors d'histoires croustillantes. J'en apprends des belles ! C'est bon pour exercer ma mémoire tout ça, tu devrais essayer ! Mais non, toi c'est tout dans les muscles, moi c'est tout dans le crânillon !"
-Biscotte- : "Texie, hé Texie, tu as vu les bateaux ? Il y en a plein, et ils sont tous beaux. Ils me donnent des idées de voyage. Tu t'imagines en mousse ? On nous mettrait un petit gilet de sauvetage, rose si tu veux, tu pourrais nous coudre ça ? Tu as des talents insoupçonnés !"
-Texie :- "Mais où vois tu des bateaux ? Sur la mer ? Ah parce qu'il y a la mer par ici ? J'ai compris, ça n'est pas la mère de quelqu'un, c'est la grande bleue ! Où dis tu qu'elle est ? Je ne vois rien, mais par contre là, plus loin, il y a un petit muret tellement attirant, je le sens d'ici, tous les copains l'ont arrosé, tu sens ça ? Au fait je ne pourrai pas te coudre ton gilet de sauvetage, j'ai laissé mon dé à griffouilles à Colmar. Et sans dé à griffouilles je ne suis capable de rien !"
-Biscotte- : "Ils sont tous snobs les copains qu'on croise ce matin, pas moyen de leur faire un petit bonjour, ils m'évitent consciencieusement. Et leurs papas et mamans font pareils. Il faut dire qu'on fait tous des kilomètres sur cette promenade de Royan. aller retour on aura pattouné presque 5 km. ça calme son petit monde. Heureusement que ma Texie a sa poussette pour se reposer. J'ai quand même rencontré une dame tellement gentille que je serais bien partie avec elle. Et elle n'avait pas de copain avec elle. A mon avis elle devrait en acheter un, visiblement ça lui manque terriblement.
-Biscotte- : "Haaaaa le bain de soleil, tout l'après midi. Quel calme, quelle détente. On est bien ! Et puis maintenant que le Royal Baby Charlotte est né on n'attend plus rien. Finie l'impatience, on a l'esprit tranquille. Quel suspense on a connu ! Les copains anglais ont tout télépathé dès que ça s'est su, ils étaient tout émus. Ils ont fait des paris sur le prénom, et ceux qui avaient parié sur la naissance d'une fille ont gagné un gros paquet de croquettes avec de la gelée à la menthe. Bon, franchement, il faut être un copain anglais pour aimer ça. Dommage qu'on n'ait plus de naissance royale, j'aurais aimé gagner un paquet de croquettes avec plein de petits morceaux de poulet grillé ! Miam miam !"
-Texie- : "Tu es toujours aussi bavarde ! Tu l'as dit, le calme est total, sauf que tu me télépathes sans cesse dans le crânillon, et je n'arrive pas à m'endormir. Fais une pause s'il te plaît. On reprendra demain !"
-Biscotte- : "Oh qu'ils sont mignons ! Les copains, venez télépather coin coin avec moi. Heureusement que papa me retient vous savez, sinon j'irais bien vous rejoindre. L'eau est peut être très froide mais je n'en ai pas peur du tout ! Vous êtes toute une tribu, et votre maman veille de près sur vous. Que ce soit une maman chienne ou une maman canard, elles sont toutes aussi attentives à ce que vous ne vous éloigniez pas trop. Mais vous pouvez venir me voir, je ne demande que ça !"
-Le copain
canard- : "Pfiouuuu ces petits sont fatigants, je n'en peux
plus. Là ils ne peuvent plus venir me déranger, leur maman ne les y
autorise pas. Chouette maman, grâce à elle je peux souffler un peu.
J'ai atterri sur cette bouée, elle s'est à peine enfoncée, ça va, j'ai
mon poids idéal ! Les petits croient que je marche sur l'eau, je
rigole, ils en sont tout ébahis. Je ne vais pas leur révéler le secret
de ce tour, il faut préserver le mystère pour qu'ils continuent à me
respecter!"
-Texie- : "Des coins coins ? Où ça ? Maman m'emmène si vite dans la poussette que je n'ai pas eu le temps de les apercevoir. Et je vois l'herbe si attirante qui défile. Elle a envie de marcher, je me demande quand est ce qu'elle va bien vouloir me poser par terre. C'est sûr qu'une fois dans l'herbe je vais recommencer à compter les brins un par un, et comme je me trompe souvent je dois tout recommencer. Ce sont surtout les retenues qui me posent un problème ! ça se mélange dans mon crânillon et je fais des soustractions ! Et puis il faut que je tire des traits, que je mette des points, bref, je refuse d'avancer. Laissez moi sur une pelouse j'aurai de l'occupation pour une journée entière, le rêve !"
-Biscotte- : " C'est officiel, et je n'en suis pas fière croyez moi, je suis devenue vraiment craintive. J'ai tendance à faire des écarts pour éviter les contacts. Pourtant ils sont tous gentils, mais je n'ai pas envie. Je souhaite qu'on me fiche la paix, qu'on me laisse courir avec mon papa. Les coins coins au moins ne cherchent pas à m'approcher, voilà pourquoi ils me plaisent tant. Je reste un peu curieuse mais de loin !"
-Les copains- : "Nous aussi on veut qu'on nous fiche la paix ! Il n'y a pas que toi qui passe en faisant un écart, rassure toi, tu es normale. Tu reviendras sûrement, nous aussi, à la longue on verra si on peut effectuer un rapprochement. On va réfléchir à la chose, on te donnera notre réponse la prochaine fois ! "
-Texie- : "Je sens que ça va être très dur pour maman ce matin ! Je n'ai absolument pas envie de faire l'impasse sur un seul pipimail, pas un seul ! Ça va être la guerre : si maman essaie d'accélérer je la rappelle immédiatement à l'ordre en freinant des quatre pattounes ! Si elle consent à s'arrêter je prends tout mon temps, j'agrandis la zone, doucement, posément, je ne manque rien ! Évidemment c'est maman qui aura le dernier mot ! Elle va me mettre dans la poussette, je sens ça ! Mais comme on va faire une très longue promenade je ferai tout le retour à pattounes, correctement. Allez.... On va bien finir par trouver un arrangement correct pour nous deux. La mer ? Ah, il y a la mer ? Mais ça ne m'intéresse pas le moins du monde voyons, je m'en fiche comme de ma première croquette ! Non je n'entends pas les vagues, c'est bien trop vague pour moi ! Est ce que vous comptez les brins d'herbe vous ? Non ? Alors chacun son truc !"
-Biscotte- : "Pfiouuuuuu moi, ce matin, j'ai pattouné l'aller et le retour, j'en ai plein les pattounes. Et j'ai fait courir mon papa en plus. J'ai fait concurrence à ma Texie en allant sentir tous les rochers qui étaient à ma portée. Moi, contrairement à ma Texie, je regarde la mer, très soigneusement, je contemple le paysage, j'entends les vagues, je regarde tous les gens qui passent. Je suis extrêmement occupée dans mon genre.
Alors maintenant il me faut quelques heures de repos sur ce gros
couffin enfin retrouvé. Avec Miss Doudou c'était notre préféré les
années passées. On ne le quittait pas. Je sens encore son odeur,
je suis toute nostalgique de sa présence. Je suis sûre qu'elle veille
sur mon sommeil réparateur du Paradis des Petits Chiens où elle est
maintenant !"
-Biscotte- : "Alors, Beau Gosse, tu viens me dire bonjour ? On dirait moi hier, à passer au large. Mais ce matin je suis bien dans mes pattounes, je suis amicale, tranquille, sereine. L'orage de ce matin ne m'a absolument pas inquiétée, je suis bien."
-Texie- : "C'est pas comme moi ! J'étais tellement énervée que j'ai réveillé papa à 5h30 en tapant sur son matelas. Du coup il s'est levé en croyant qu'il était 6h30 et il nous a donné à manger ! On a gagné ! Et puis tout à coup il a regardé la pendule, il a réalisé l'heure qu'il était et il est reparti se coucher ! Mais on avait eu nos croquettes ! Vive l'orage ! Je veux un orage chaque matin !"
-Le copain- : "Tout ça ? Il n'y a pas eu de miracle comme chez vous dans ma maison ! Tout le monde dormait et l'orage n'a réveillé que moi. Comme je suis sage je n'ai pas bougé, je n'ai dérangé personne. Alors j'ai dû attendre mes croquettes très longtemps. Vous en avez de la chance ! "
-Le copain- : "Tu es LOF toi ? Qu'est ce que tu es bien toilettée, c'est vraiment original ! Tu vas dans une soirée ? Il faudra que tu me donnes l'adresse de ton toiletteur, je la conseillerai à mon papa et ma maman, ils manquent d'idées. Il faut que ça aille vite !"
-Biscotte- : "Pas de toiletteur, je déteste ça, c'est ma maman qui fait tout. Toutes les trois semaines elle rafraîchit la longueur de mes poils et elle tond mon dos et mon ventre. Hein Texie ? Tu n'as pas l'impression que ça fait déjà trois semaines depuis la dernière fois ? Quelque chose me dit qu'on va bientôt repasser dans la baignoire !
-Texie- : "Tu as fini de discuter ? On est sur le retour de la promenade et j'ai encore beaucoup de choses à pipimailler."
