-Texie- : "Chante moi une douce berceuse mon cher petit cheval ! Miss Doudou se couchait presque toujours dans ce grand couffin chaque matin, je sens sa présence rassurante. Tu te souviens ? Elle ne te tirait jamais dans tous les sens comme le fait notre Biscotte. Elle te prenait délicatement entre ses dents et elle courait vite te déposer dans un autre couffin. C'était sa façon à elle de jouer. Elle n'a jamais su ramener le petit jouet, il fallait que papa ou maman courent après elle. Ça l'amusait énormément. Moi, en ce moment, je joue peu. Je suis quand même un peu triste. Et jamais enthousiaste pour aller me promener."
-Le Petit Cheval- : "Allez ma Texie reprends toi ! Regarde comme il fait beau. Papa et maman vont te choisir un itinéraire aux petites croquettes.
Tu pourras parler de Miss Doudou dans tous tes pipimails à d'autres copains que tu ne connais pas encore. Tu vas te focaliser sur ton pipicourriel et tu vas oublier tes sombres pensées. Et quand tu reviendras, bien fatiguée, tu feras des gros dodos tranquilles. Je viendrai tout contre toi pour te rassurer !"
-Biscotte- : "Gniam gniam gniammm, pouic, pouic, pouic ! Tu les entends ma Texie ? C'est génial ! Ça fait un bruit du tonnerre, c'est gai, je m'amuse comme une fofolle ! Et papa y met du sien ! Ça c'est une vraie partie de jeux ! Et on va sortir hein ? On va sortir ? Vite ! Je commence à être pressée. Je sens que ce matin on va rencontrer d'autres copains. J'ai hâte d'aller exercer mon coin coin. N'aie pas peur de Grand Ennemi, tu as la poussette ! Ça va être super ! Je sens que je vais pattouner 4 km. La forme, j'ai la grande forme !"
-Le petit jouet- : "Ça oui alors, elle l'a, et elle me le fait durement sentir. Je sens que je vais passer sur la table d'opération sans anesthésie pour réparer les dégâts qu'elle me fait subir. Tant mieux, je serai en arrêt maladie, dans un tiroir, bien au chaud, bien au calme. Hé les copains petits jouets, je vous passe le relais ! Prenez des forces, faîtes votre gymnastique, il faut des muscles pour résister à Biscotte !"
-Ondine- : "Je vous vois, je vous entends mes petites copines chéries. Continuez comme ça ! Du Paradis des Petits Chiens nous sommes toutes là pour vous accompagner minute par minute. On ne vous quitte pas."
-Texie- : " Bon! La nature en fleurs c'est bien beau ! Mais je voudrais retourner sur le chemin pour lire mes pipimails. Cette Biscotte qui passerait son temps à tirer sur sa laisse pour aller voir les ragondins, les cygnes et les coins coins, ça suffit ! Et puis il faut se dépêcher de terminer cette longue promenade avant que Grand Ennemi ait complètement asséché mon imagination. Ce matin il est trop violent pour moi. Il a dû prendre une de ces doses de vitamines, carabinée la dose. Peut être qu'il est allé voir son Docteur Nuage pour savoir quoi avaler. J'espère qu'il ne sera pas remboursé par la Sécurité Solaire, ça lui fera les rayons !"
-Biscotte- : "Mais arrête de sentir tous
les brins d'herbes à la fin, c'est fatigant. Regarde au loin, essaie
de lever ton nez, tu ne vois pas Monsieur Cygne qui fait sa toilette
sur l'île ? Il est consciencieux, chaque plume y passe. Il a quand
même une sacrée chance d'avoir ce long cou qui se retourne dans tous
les sens, je l'envie. Et, ça alors, un ragondin albinos !!!! 
Je n'en avais jamais rencontré !
Incroyable, il est complètement blanc ! Et il n'a pas l'air de bien
s'entendre avec ses frères et sœurs marrons, il y a de la castagne
dans l'air. Tu ne crois pas que c'est bien plus passionnant à
contempler que tes brins d'herbes ? On a séance gratuite tous les
jours ! C'est comme ce que je vois à la télévision sauf que c'est du
vrai !"
-Texie- : "Mouiiiii ! Peut être, je vais voir si je lève la tête, ou pas ! Je suis un peu perdue dans mes pensées. Je ne comprends pas le cygne, le ragondin ou le coin coin, moi ! Alors ça me passe par dessus le crânillon. Par contre, moi, je parle le brin d'herbe à la perfection. Je le décline à l'endroit comme à l'envers. Tu ne peux pas en dire autant ! Alors fiche moi la paix, je ne t'interromps pas, tu ne m'interromps pas ! Na !"
-Biscotte- : " Ça alors ! Un gentil copain qui ne s'occupe pas de moi ! Il a l'air aussi passionné que toi, Texie, par les pipimails. Vous faîtes la paire! En tout cas ça me rassure. Avec le bruit de l'eau je ne l'avais pas entendu venir, j'aurais pu avoir très peur. Peut être qu'il est sourd comme l'était Miss Doudou ? À vue de museau, comme ça, je dirais qu'il n'est plus tout jeune. Ni sa maman d'ailleurs.
Il fait beau, il fait chaud, on voit que la neige fond en montagne et alimente la rivière. Elle déborde presque. Pas de coin coin là dedans où alors il faudrait qu'ils pédalent à l'envers pour résister à la vitesse du courant. Ça me donne une journée supplémentaire pour réviser mes partiels de coin-coin. J'y arriverai, j'y arriverai !"
-Texie- : "Mnummm il sent bon ce petit copain ! Je ferais bien amie ami avec lui. Mais comme tu le dis Biscotte, il ne s'intéresse pas vraiment à nous. Dommage ! Tu parlais de l'eau qui coule ? Où ça ? Ah derrière moi ! Ça ne m'intéresse absolument pas. Le bruit ne me dérange pas ! J'aime bien cette promenade tranquille, l'herbe est bien verte, elle regorge de nouvelles de tous les copains du coin. Je ne laisse rien passer, même pas les spampipis. Je décryptouille tout, je m'informe sur tout. Je suis à mon affaire et maman me laisse faire ! ça c'est incroyable par contre, elle est patiente ! Tout arrive !"
-Ondine- : "Je vous accompagne les copines ! J'ai fait quelques réflexions à Grand Ennemi ce matin pour qu'il ne t'ennuie pas trop. J'ai fait sa connaissance tu sais ! Il a bien voulu écouter mes doléances et il m'a dit qu'il verrait ce qu'il peut faire pour ne pas trop te fatiguer. Il est très gentil. Évidemment il a le sang chaud, il ne faut pas l'énerver. Mais il gagne à être connu !"
-Le copain âgé- : "Moi je l'aime bien ce Grand Ennemi. J'apprécie sa chaleur sur mon dos, il me détend les muscles. Je ne suis pas très bavard, mais je vois que vous êtes des gentilles copines qui ne m'ennuient pas, j'apprécie. Je vous souhaite une bonne promenade et surveillez vos pipimails, je vais vous en laisser à découvrir !"
-Biscotte- : "Texie, fais moi réviser s'il te plaît ! Bouche moi le nez pour que j'arrive à trouver la bonne intonation de coin-coin. C'est dur ! Pourtant toi comme moi on n'a pas de longueur de nez, on devrait avoir des facilités. Regarde les ces coins-coins, ils se moquent de nous, ils nous narguent. Ils nous snobent. Toujours à plonger pour chercher je ne sais quoi au fond de l'eau. Ils n'ont pas une maman qui leur donne des croquettes deux fois par jour ? Il va falloir que j'éclaircisse ça !"
-Texie- : "En attendant tu devrais bouger ! Tu ne vois pas que papa et maman s'impatientent ? Ils ont des invités ce midi et ça n'est pas des croquettes qu'ils vont leur donner à manger. Non ! Maman doit préparer des tas de bonnes choses. Alors viens, je te ferai réviser ta leçon de coin-coin à la maison. Avec nos petits jouets coins-coins, tu vas voir, on va s'entraîner. Tu les reverras tes coins coins, viens, on rentre ! "
-Biscotte- : "Heu.... bonjour copain ! Heu.... qu'est ce que tu fais tout seul sur le trottoir ? Tu n'as pas de papa ou de maman ? Tu n'as pas peur de te faire écraser par les voitures ? Ça me semble bien dangereux. Tu as l'habitude ? Tu es très indépendant ? Pfiouuu tu es un sacré mystère pour moi !"
-Texie- : " Moi je regarde de loin. Et s'il avait des puces ? On n'est jamais trop prudentes. Tu te rends compte que ça fait le deuxième jour que je me promène sans poussette. Évidemment papa va à mon rythme. Et à ce rythme là je ne ferai pas le marathon de Paris aujourd'hui, c'est évident. Mais je fais des progrès.
-Le copain tout seul- : "Vous avez bien de la chance les copines de vous promener avec votre papa. D'un autre côté je vais où je veux, je fais ce qui me plaît et je ne me laisse embêter par personne. Je retrouverai ma maison, elle est quelque part dans le coin. Quand j'aurai fini ma petite promenade j'y retournerai. On ne s'y occupe pas de moi autant que votre papa s'occupe de vous, mais j'y suis habitué. Il y a toujours des avantages et des inconvénients à toutes les situations. Bonne promenade les copines, bon dimanche !"
-Biscotte- : "Là, vous le voyez le copain chatpaspont ? Il est bien à l'abri derrière sa barrière et il nous observe sans se sentir inquiété. Moi ça m'excite terriblement, je voudrais bien aller jouer avec lui. Mais évidemment papa n'est pas d'accord. Texie non plus. Je suis frustrée, déçue, énervée. Mais quand est ce que les copains chats m'aimeront ? Je suis si gentille !"
-Le chatpaspont- : "Héhéhé gnégnégné ! J'adore frustrer les copines chiennes, ça m'amuse au plus haut point. En plus, moi, je grimpe partout ! Elles ne peuvent jamais m'attraper. Les énerver c'est mon sport favori. J'adore ça."
-Le copain si gentil- : "Ah!!!!! Je vous retrouve enfin ! Des fois vous passez et je ne vous vois pas, mon jardin est très très grand. Le temps que j'arrive vous avez déjà disparu ? Comment ça va les copines ? En forme ? Ça boume ? Qu'est ce que je vous envie de faire des grandes promenades tous les jours. Croyez moi, un jardin c'est bien, mais je m'y ennuie quand même. Heureusement que je grillage est très grand, on peut se sentir les museaux, ça aide pour les relations chochiales."
-Biscotte- : "Écoute, nous, ça va très bien ! On profite du soleil, des fleurs et des petits oiseaux. Figure toi que ce matin les coins coins sont en grève ! Pas question de passer mes partiels. À ces deux pattes palmées, trop occupés à nager sans doute ! Je suis dépitée, j'avais tout bien révisé. Heureusement je n'ai pas de frais de déplacements à me faire rembourser. Et la poussette nous suit de très près !"
-Texie- : "Moi je t'envie ! Le temps que je mettrais à sentir chaque brin d'herbe de ton immense jardin remplirait ma petite vie. Évidemment, s'il n'y a pas d'autres copains que toi pour y déposer des pipimails, je finirais peut être par m'ennuyer. Bon, finalement c'est très bien comme ça, pas de place pour les regrets! Ça n'est pas que je m'ennuie, on reviendra te faire nos amitiés, mais j'ai du boulot qui m'attend. Mon roman prend forme et je n'arrête pas de me relire.
Miss
Doudou faisait ça très bien, il faut que je prenne sa place. Pas
question de poster des incohérences ou des bêtises. Tu te rends compte
que je remonte très peu dans ma poussette. Grand Ennemi me caresse le
dos amicalement, lui et moi on s'entend bien ces jours ci. On voit que
Miss Doudou est venue lui dire de se modérer légèrement et qu'il a bien
voulu l'écouter."
-Texie- : "Wahouuuuu maman, tu as vu toutes ces voitures ? Et tu entends tout ce bruit ? Et tu vois tous ces gens qui passent ? Mais on est où ? Voyons, on est sorties de notre appartement et on est rentrées dans un autre appartement, et je ne reconnais rien ! Mais alors rien du tout ! Je suis complètement perdue ! Rassure-moi, pince-moi, est ce que je rêve ?"
-Biscotte- : "Mais que tu es sotte ! On est chez l'amie de papa et maman ! La gentille dame qui nous fait toujours plein de câlins dès qu'on la voit. Tu sais ce qui est bien sur ce balcon ? On est au soleil ! Tu l'aimes ton Grand Ennemi ? Il nous chauffe à 32° ! Hou, je sens que tu vas vite rentrer te mettre à l'abri de ses rayons !"
-Texie- : "Moi je ne suis bien qu'à l'intérieur ! Je ne suis vraiment pas une petite shih tzu de balcon, comme toi Biscotte. Même sur le nôtre, à l'ombre, je ne me sens pas bien. Par contre, installée bien confortablement sur la moquette, là, je suis à mon aise. Mais j'adore aller voir cette dame.
Miss
Doudou m'a appris à aimer les gens qui m'aiment, je n'ai rien oublié
de son enseignement. Grâce à elle je suis devenue sociable !
Merci ma Miss Doudou !
-Texie- : "Glouglouglou ! Miss Doudou, dis à Grand Ennemi de se modérer ! Il ne se sent plus ! Et tu as vu, maman a enlevé sa veste ! Elle est définitivement décongelée. Tu n'auras pas vu ça, tu manques quelque chose !"
-Biscotte- : "Pfiouuuuu je suis bien, allongée à l'ombre. C'est mon premier plouf de la saison ! Je sens quand même le léger poids des années ! Mais qu'est ce que c'est bon de pouvoir être en liberté. Je découvre des tas de petits coins. Mais, il y a un énorme mais, j'ai été voir les petites feuilles..... Aucune n'est sortie ! Mais que se passe t'il ? Pourquoi ce retard ?"
-Les petites feuilles- : "C'est à cause de toi, Biscotte ! Tu n'es pas venue régulièrement nous encourager, alors on s'est endormies. On a continué l'hibernation. Le courage nous manque pour pointer notre nez. Si tu reviens souvent ça va nous donner des ailes. On va reprendre notre poussée optimiste. Ne nous abandonne pas Biscotte !"
-Texie-: "Moi les petites feuilles je n'en ai rien à faire ! Ça ne m'intéresse absolument pas. Elles sauront bien se débrouiller sans moi. Non ! je supervise la pousse de chaque brin d'herbe. C'est bien plus intéressant. Il en sort partout et chacun me raconte une histoire. J'ai le crânillon qui fume d'excitation. Heureusement que maman tient ma laisse, sinon je me focaliserais sur un bouquet de brins d'herbes et je n'en bougerais plus. C'est que le vrai décryptouillage demande une grande concentration, il ne faut rien oublier. "
-Biscotte-: "Oui, si tu continues comme ça papa va te remettre dans la poussette ! On a tout un circuit à boucler, ne l'oublie pas ! Et je joue la générale en chef à chaque nouveau champ de vignes. De quoi engranger des souvenirs odorants jusqu'à demain matin !"
Panoramique avec la vallée de Munster au
centre